La lame de fond me ramène à ton rivage

La raison prend un ris, la folie crée la vague.

Tout capitaine comprendrait que je divague,

Que le blanc de ta peau fait sur moi des ravages.

 

Je languis de revoir ton joli mois d’été,

Mais Junia, je consens aux tourments du présent.

Tempête, ma mie, orage, tornade et vent

Si tu m’accueilles bien sur la longue jetée.

 

Ton amour fait le courant conscient de mon âme.

Ce doux, ce précieux serment que nous échangeâmes,

Porte ma voilure, maintient le juste cap.

 

Je viendrai avec la belle houle à la nuit,

Ton sein chéri deviendra mon ultime étape.

Et nous rentrerons chez nous sans le moindre bruit.